Louis Van Gaal, le gourou. Samedi soir, la nuit se prolonge à Salvador de Bahia. Les Pays-Bas luttent face au Costa Rica depuis 119 minutes. Pas un pion au compteur : les pénos approchent. Sur le banc, le sélectionneur batave, Louis Van Gaal, 62 ans, se lève et joue sa dernière carte, au bluff. Les numéros 1 et 23 s’affichent sur le panneau lumineux du quatrième arbitre. Le public se frotte les yeux. Le gardien titulaire, Jesper Cillessen, s’installe sur le banc, surpris. Le goal de Newcastle, Tim Krul, même pas un spécialiste des tirs au but, s’installe entre les bois, confiant. Louis Van Gaal était le seul au courant de son coup. Jamais un entraîneur n’avait changé de gardien avant une telle séance en Coupe du monde. Sur la pelouse, Tim Krul fait le show. Il charrie les Costaricains avant chaque tir et arrête deux penaltys. Les Pays-Bas se qualifient.
En conférence de presse d'après-match, Van Gaal, heureux comme un gamin un soir de Noël : «J'ai pris la décision peu avant la 90e minute. J'ai senti que le match pourrait aller jusqu'aux tirs au but. Un coach décide qui joue, qui est remplacé et qui entre. Je ne pense pas avoir pris la mauvaise décision.» Puis : «On avait préparé cette session avec Krul notamment. Nous sommes fiers de lui et de l'aide qu'il a apportée à l'équipe. On connaissait le règlement, on savait qu'il fallait qu'il rentre avant la fin du match mais on a attendu la 120e en prenant un risque d'attendre les toutes dernière