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Argentine

Sabella, coincé entre Dieu et Messi

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L’Argentin taiseux veille avant tout à satisfaire les desiderata de l’attaquant phare.
Argentina's head coach Alejandro Sabella looks at cheering fans during a training session in preparation for 2014 World Cup at Independecia stadium in Belo Horizonte, June 11, 2014. REUTERS/Sergio Perez (BRAZIL - Tags: SPORT SOCCER WORLD CUP) (REUTERS)
publié le 8 juillet 2014 à 18h36

Sabella, le calme pragmatique. Pour le moment, les spectateurs du Mondial ont surtout identifié Sabella, 59 ans, grâce à une scène qui ne lui rend pas vraiment hommage. Match contre la Belgique, le score est désespérément nul (0-0). Higuain tente de marquer, il tire, barre transversale ! De dépit, l’entraîneur de l’Argentine se laisse tomber en arrière, comme si cela venait de l’achever. Sauf qu’il manque de chuter vraiment, et se rétablit tant bien que mal. La scène a été parodiée de nombreuses fois sur Internet. L’ailier du PSG, Ezequiel Lavezzi, s’est même moqué de lui à l’entraînement, en imitant, sous les rires de ses coéquipiers, cette cagade.

Pampa. Cette simili-chute pourrait donner l'impression que Sabella ne contrôle pas grand-chose dans cette équipe d'Argentine. Son surnom, «Pachorra», qui signifie «silencieux», voire «terne» en argot argentin, ne fait rien pour arranger les choses. Après tout, d'ailleurs, que peut-on faire quand on a Messi dans son équipe et qu'il est tellement au-dessus des autres ? Le sélectionneur l'a reconnu tout au long du tournoi. Il a confié les rênes du troupeau à l'attaquant de Barcelone, en espérant qu'il arrive à traverser la pampa jusqu'au Maracanã, le 13 juillet. «Ce joueur, c'est de l'eau dans le désert», a-t-il avoué après le quart victorieux contre la Belgique. Une semaine auparavant, il avait déjà reconnu sa «dépendance».

Le coach argentin, cheveux blancs plaqués en arrière, n