On n'avait encore rien vu lors de cette Copa brésilienne, mais alors rien du tout. Mardi, la Seleção brésilienne de Luiz Felipe Scolari s'est pointée au stade Mineirão de Belo Horizonte en chantant, prélude à l'exécution d'un hymne national à arracher le cœur des témoins : deux couplets rajoutés a capella par le public et les joueurs, le maillot de Neymar - out depuis sa fracture à une vertèbre en quart de finale vendredi devant la Colombie (2-1) - brandi par le capitaine David Luiz, les larmes aux yeux de ceux qui, cinq minutes plus tard, devaient défendre le maillot…
Misère. A la 29e minute de leur demi-finale face aux Allemands, les Auriverde en avaient cinq dans la musette, pour sept au final. Sept fois le même but. Deux ou trois passes entre des joueurs allemands arrêtés, des remises qui n'auraient pas mis dans le vent un honnête défenseur de Ligue 1, un attaquant - souvent Thomas Müller - qui peut frapper mais qui préfère donner à un équipier mieux placé, qui glisse à un troisième histoire de carrément s'ouvrir le but vide… Dans le détail : Müller (11e), Miroslav Klose (23e, seizième but en phase finale de Coupe du monde, le record lui appartient désormais seul), Tony Kroos (24e, 26e) et Sami Khedira (29e), Andre Schürrle (69e, 79e) avant la réduction du score d'Oscar (90e) ; une sélection européenne qui, ens