«Expliquer l'inexplicable est compliqué», a jugé après la défaite le gardien Júlio César, sous le choc. Le Brésil a encaissé 7 buts contre l'Allemagne, c'est, a priori, impensable. Outre l'immense qualité de la Mannschaft, les raisons du naufrage sont toutefois multiples.
Un gardien aux fraises. Júlio César, 34 ans, fut, à une époque, un excellent goal. Mais il joue désormais pour le modeste club du Toronto FC. Mardi soir, cela s'est vu. S'il avait été excellent lors de la séance des tirs au but contre le Chili, il a coulé mardi comme les autres et a été incapable de remobiliser sa défense lors des six terribles minutes.
L'absence de Thiago Silva. Si parfois on a vu un peu de joga bonito avec le Brésil, c'est grâce à la défense brésilienne. Leur manière de récupérer la gonfle paraissait souvent joyeuse et peu académique. Marcelo, Alves ou Maicon étaient régulièrement à la ramasse mais souriaient. David Luiz tentait des figures acrobatiques pour préparer sa prochaine participation au championnat du monde de gymnastique. Les journaux et Scolari, en off, reprochaient à Thiago Silva sa trop grande émotivité. Son absence, pour cause de suspension, a été criante. Dante, son remplaçant, n'était absolument pas prêt.
La Neymarmania. Les médias, les joueurs, le staff, n'ont parlé que de la blessure de Neymar pendant trois jours. La Mannschaft n'existait pas,