Froome à la maison après une nouvelle chute, Contador largué à plus de deux minutes et demi, et Nibali au plus haut sur les pavés qu'il découvrait : les scénaristes du Tour qui veulent du dantesque ont été servis mercredi. L'étape est allée à un baroudeur des pavés, le Néerlandais Lars Boom (Belkin), arrivé seul et couvert de boue entre les maisons de brique rouge de l'ancien site minier d'Arenberg. Derrière, le maillot jaune Vincenzo Nibali (Astana) a joué un numéro impressionnant, finissant troisième et étonnamment à l'aise, comme un vieux rouleur qu'il n'est pas. Bien tiré par ses coéquipiers Lieuwe Westra et Jakob Fuglsang, le Sicilien s'est même permis de larguer Fabian Cancellara, un des meilleurs spécialistes de l'exercice, dans le sixième et avant-dernier secteur pavé de Wandignies-Hamage. Incroyable. «Vincenzo était champion de VTT. Il saura faire», avait prévenu le manager d'Astana Alexandre Vinokourov au départ, tout en reconnaissant que «ça serait le casino». Le bordel, quoi.
Cuissard. Le champion d'Italie est ressorti en ayant touché le jackpot, son équipe, Astana, semblant mettre pour l'instant la main sur la course. L'étape fut celle des bouleversements, qui ont affecté jusqu'à son parcours. A Ypres, alors que Philippe, roi des Belges, sonne le départ à l'heure du tapjesvlees (1), les organisateurs ont déjà amputé deux des neufs secteurs pavés prévus, car la pluie intense et continue depuis le mat