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ous derrière l'Allemagne, et tant pis si c'est elle qui a foudroyé les quintuples champions du monde de ces 7 buts que retiendront les annales du foot mondial. Pour la solidarité sud-américaine, il faudra repasser. Le Brésil a choisi son camp, maintenant que l'affiche rêvée, une finale avec l'Argentine rivale, n'aura pas lieu. «C'est notre voisine, certes, mais je n'arrive pas à la soutenir», avouait, en plein JT de TV Globo le journaliste William Bonner. «Même la présidente Rousseff allume un cierge pour la Mannschaft», affirme la Folha de S. Paulo, le grand quotidien brésilien. Car si la raclée allemande est dure à avaler, une victoire argentine au Maracanã pourrait l'être plus encore…
Il faut être Neymar, l'enfant chéri du peuple, pour oser déclarer que Messi, le numéro 10 argentin et son coéquipier au Barça, «mérite d'être champion». «C'est lui que je soutiens, pas l'Argentine», a toutefois précisé l'attaquant vedette du Brésil, pas fou.
Les frères ennemis du football sud-américain aiment se détester. Certes, aucun autre pays que le Brésil n’a cinq titres mondiaux à son actif. Mais l’Argentine, deux fois championne du monde et deux fois championne olympique, n’est pas en reste. En Copa America, le tournoi continental, elle a même l’avantage : 14 titres, contre 8 pour la Seleção. Les face-à-face en disent long sur leur rivalité : 35 victoires brésiliennes contre 36 argentines.
Dans ce Mondial, ce sont surtout les Argentins qui jouent la p