L’Allemagne s’est réveillée hier entre gueule de bois et euphorie… 250 000 fans ont bravé, une bonne partie de la nuit, averses et froid pour fêter une victoire tant attendue, sur l’avenue menant à la Porte de Brandebourg, plantée d’écrans géants depuis le début du tournoi. C’est là que «les gars de Löw» se présenteront une dernière fois à leurs fans, avec leur trophée, ce matin, avant des vacances bien méritées.
La Coupe du monde de 2014 est pour Joachim Löw, 54 ans, fils de ramoneur et ancien joueur sans gloire de la Bundesliga, l’ultime consécration d’une carrière sans faute à la tête de la Mannschaft. Deux ans durant, Löw a vécu dans l’ombre de Jürgen Klinsmann, entraîneur de l’équipe nationale entre 2004 et 2006 et ancien joueur d’exception, qui prend la tête de la Mannschaft à l’été 2004. Le foot allemand est alors à terre et les candidats sont rares pour relever le défi. Klinsmann appelle à ses côtés Löw. Ensemble, ils vont révolutionner le football allemand.
Klinsmann, qui vit aux Etats Unis, impose aux fonctionnaires de la fédération allemande de football (DFB) une équipe d'entraîneurs de fitness tout droit venus des Etats-Unis, armés de bandes d'entraînement en caoutchouc qui n'ont rien à voir avec un ballon. Statues de bouddhas et psychologues sont appelés à la rescousse pour le mental. La contestation de la part des joueurs - considérée comme libératrice d'énergie - est tolérée tandis que les fonctionnaires sont priés de dîner à part, loin des joueurs… La révolutio