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Libération
Récit

Le Brésil veut faire table rase du passé

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Le football auriverde est en crise à tous les étages : Seleção, fédération et clubs.
L'ex-sélectionneur du Brésil Luiz Felipe Scolari, lors d'une conférence de presse à Brésilia, le 11 juillet 2014 (Photo Evaristo Sa. AFP)
publié le 14 juillet 2014 à 20h06

«Notre foot n'est plus le meilleur au monde», déplorait une supportrice après l'humiliante défaite du Brésil face à l'Allemagne (7-1) en demi-finale. Depuis, les appels se multiplient pour «reconstruire» les quintuples champions du monde. Première mission : trouver un entraîneur pour remplacer Luiz Felipe Scolari, écarté peu après le dernier match de la Seleçao, perdu face aux Pays-Bas. Rappelé fin 2012 à la tête de la Seleção, celui qui l'avait menée vers son cinquième titre mondial, dix ans plus tôt, est désormais devenu «obsolète». Scolari a remis dès dimanche sa démission, qui a été acceptée. Selon la presse, son successeur pourrait ne pas être brésilien. Ce serait alors une première qui en dirait long sur la panne de courant au pays du foot.

Certains en appellent à l'Espagnol Guardiola, coach du Bayern, pour ressusciter le «beau jeu», marque déposée du Brésil… Pour le journaliste britannique Alex Bellos, auteur d'un ouvrage de référence sur la question, «le football brésilien, obsédé par sa grandeur passée, doit apprendre l'humilité pour avancer. Et saisir l'occasion de cette débâcle pour se réinventer». Pas seulement sur le terrain. C'est toute une structure archaïque qui est en cause. La pression pour une réforme est plus forte que jamais et vient notamment de la présidente Dilma Rousseff elle-même.

Archaïque. Accusée d'affairisme et de clientélisme, la Confédération brésilienne de footba