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portrait

Tony Parker. Meneur de son «je»

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A 32 ans, la star du basket français, qui vient de remporter un nouveau titre en NBA et d’être père, avance en patron.
Tony Parker, le 2 juillet à Paris. (Photo Audoin Desforges pour Libération)
publié le 14 juillet 2014 à 18h06

Voilà au moins un emmerdement que cette chienne de vie devrait nous épargner : accuser près d’une heure de retard pour avoir fait Saint-Tropez-Paris par jet privé plutôt que par ligne régulière. Sachant que le plancher parisien des vaches retrouvé, VIP ou plèbe, c’est périph bouché pour tout le monde, les embouteillages ont le mérite d’être démocratiques.

Donc, Tony Parker, le patron des parquets français et meneur de jeu des San Antonio Spurs réputé pour sa célérité et sa précision, a fait ce mercredi de juin une entrée d’escargot dans le bar du palace rue de la Paix qui avait des airs de fourmilière. Car TP (son surnom depuis l’enfance, prononcer à l’américaine, «tipi») mobilise du monde et de l’intérêt, en écho à son aura. La bascule entre champion et «star» se mesure à cette aune-là, à ce moment où l’athlète s’inscrit dans l’inconscient collectif et peut surfer la vague au-delà de son biotope sportif d’origine, des failles générationnelles et des catégories socioprofessionnelles. TP l’a opérée depuis une bonne dizaine d’années et l’assume avec la placidité afférente. Pro version amène, humaine. Et ouvert à la question alors qu’il avait fallu en fournir une batterie préalable qui serait paraît-il visée par son avocat - bonjour l’ambiance veille des accords de Yalta. Autre engagement : citer La Halle instigatrice de la rencontre, via laquelle Parker, sportif français le mieux payé en 2013 avec 14,2 millions d’euros, diffuse sa marque de fringues streetwear Wap Two en France