Médecin de l'équipe cycliste FDJ.fr, Gérard Guillaume est également représentant des médecins au sein du Mouvement pour un cyclisme crédible (MPCC). Il salue les efforts menés contre le dopage «lourd» mais regrette l'inefficacité de la lutte contre les corticoïdes, notamment.
Dans quel état physique les coureurs ressortent-ils de cette première partie de Tour ?
Chaque année, tout le monde semble redécouvrir que la première semaine du Tour est terriblement éprouvante. Le peloton est à son maximum physique, les routes sont semées d'embûches, on laisse beaucoup d'influx nerveux au bord de la route, quand ce n'est pas du derme. La météo n'a pas été bonne, ce qui ne fait qu'aggraver les tensions et développe les bronchites, maux de gorge, etc. Cela n'a aucune gravité en soi, sauf qu'on est sur le Tour.
Après dix jours sous la pluie, le soleil semble désormais s’installer sur le parcours. Comment les organismes réagissent-ils à ce changement de météo ?
Dans ce sens-là, c'est facile. Surtout que les températures ne sont pas caniculaires. Il fait bon, l'atmosphère est aérée.
Vous êtes également représentant des médecins des équipes professionnelles qui adhèrent au MPCC. Quel regard posez-vous sur la façon dont la lutte contre le dopage est menée aujourd’hui ?
Avant le Tour, il y a déjà eu l'affaire Froome sur le Tour de Romandie, avec cette autorisation à usage thérapeutique (AUT) qui lui a été délivrée pour une prise de corticoïdes. C'est inadmissible, indéfendable. Un coureur forcé de prendre des corticos doit être arrêté. Tout le monde a détourné le règlement alors qu'il est clair, net et précis. Ça me dégoûte.
Ce problème semble répandu dans le peloton…
Absolument, et ça ne concern