Il y a moins d'un an, un petit homme déplumé aux yeux d'un bleu transparent, le visage parsemé de taches de rousseur, a mis ses adversaires à genoux sur le Tour d'Espagne, avalant les onze arrivées en altitude en père peinard. Le 15 septembre 2013, le vétéran américain Christopher Horner est devenu à 41 ans le vainqueur le plus âgé d'un grand tour. Certains y ont vu la réminiscence des années de plomb du vélo. L'intéressé évoque sa «fraîcheur», lui qui n'avait disputé que deux semaines de course avant de pointer au départ. Insuffisant pour calmer les sceptiques.
Le lendemain de l'arrivée survient un pataquès : Horner, en fuite, aurait manqué un contrôle antidopage ! Finalement, «l'affaire» n'en est pas une : les messieurs pipi espagnols se sont juste gourés d'adresse. Horner publie sur son site les données de son passeport biologique. Il espère que ces informations «permettront au public de croire en sa victoire sur la Vuelta et en l'état actuel du cyclisme». A voir.
Présent cette année sur le Tour, le coureur de la Lampre, du haut de ses 42 ans, suit le rythme des meilleurs. Alors que la 11e étape disputée mercredi entre Besançon et Oyonnax a confirmé la forme rayonnante des coureurs français avec la victoire de Tony Gallopin (déjà en jaune lundi), Horner pointait en 17e position au général, à 7'33 du maillot jaune Nibali. Pas mal, se satisfait-il. «Il y a deux mois, je sortais tout juste des urgences.» Le résultat d'un acciden