Après l’accident de Niki Lauda en 1976 sur le circuit du Nürburgring (1), «le toboggan de l’Eifel» est abandonné au profit d’Hockenheim qui, dès 1977, va devenir le théâtre du Grand Prix d’Allemagne. Pourtant, ce circuit situé entre Mannheim et Heidelberg ne présente pas un grand intérêt sur le plan technique. Un tracé de presque 7 kilomètres composé de deux lignes droites - d’interminables courbes en fait - et d’une courte portion très sinueuse dessinée dans un stadium ceint d’immenses tribunes.
Mais jusqu’au début des années 2000, le Grand Prix d’Allemagne suscitait la crainte parmi les pilotes lorsqu’il se disputait sur le grand circuit d’Hockenheim.
Car le circuit souffre d’une sombre réputation. C’est là que Jim Clark s’est tué en 1968 au volant d’une Formule 2. Il ne sera hélas pas le dernier à y perdre la vie ou y être victime des vitesses vertigineuses atteintes dans la portion de la forêt inaccessible au public.
Cataplasme. Le 1er août 1980, le Français Patrick Depailler, qui procède à des essais pour Alfa Romeo, est victime d'une casse mécanique dans la partie la plus rapide du circuit. Il est tué sur le coup. Après l'accident, deux chicanes - assez spectaculaires - sont construites pour casser la vitesse des monoplaces : un cataplasme sur une jambe de bois.
Deux ans plus tard, en 1982, lors du Grand Prix d'Allemagne, un autre français, Didier Pironi, est victime d'une des caractéristiques de ce circuit. Par temps de plu