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Interview

«La rivalité entre Français va les faire progresser»

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Bernard Bourreau, le sélectionneur de l’équipe de France de cyclisme, revient sur la bonne prestation actuelle des Tricolores sur la Grande Boucle :
Thibaut Pinot (à gauche) et Romain Bardet à l'arrivée de la 14e étape, à Risoul, le 19 juillet. (Photo Jeff Pachoud. AFP)
publié le 20 juillet 2014 à 19h56

Mais qu'est-ce qui arrive aux Français ? Ils ont tellement la pêche qu'ils se tirent la bourre entre eux. Samedi, dans la descente de l'Izoard, les AG2R-La Mondiale ont embrayé comme des dingos, histoire notamment de distancer Thibaut Pinot, le rival FDJ.fr. «On sait que Thibaut n'aime pas trop les descentes rapides, a expliqué Jean-Christophe Péraud [AG2R]. Certes, il est français, mais on fait la course, on essaie de le piéger là où on peut. Ça n'a pas marché, mais on essaiera de remettre ça.»

Pinot ne leur en a pas voulu, il y a même vu un «bon signe» : «Ils savent peut-être que dans les montées, ils ne vont pas me prendre de temps. Je pense que j'ai montré que je savais descendre.» Et il a même coiffé Romain Bardet, son rival de chez AG2R sur la ligne à Risoul, où le Polonais Rafal Majka (Tinkoff-Saxo) a gagné en solitaire, devant le maillot jaune Vincenzo Nibali, que seul Péraud a réussi à suivre dans cette dernière étape alpine. Dimanche, le Norvégien Alexander Kristoff (Katusha) a remporté au sprint l'étape Tallard-Nîmes, le peloton rejoignant sur le fil les échappés du jour.

Et maintenant ? Après le jour de repos ce lundi, le Tour va s'expliquer dans trois étapes pyrénéennes, et le match à suivre, c'est Pinot, 4e à 16 secondes de Bardet, 3e (lui-même à 13 secondes du 2e, Alejandro Valverde). «Tout le monde se focalise sur Pinot et moi, mais c'est un peu agaçant, peste Bardet, qui pourtant ado