Ils ont été très actifs lundi pendant la journée de repos à Carcassonne, courant les hôtels des équipes pour négocier des contrats. En font-ils trop ? Les agents des coureurs cyclistes sont accusés d’encourager la marchandisation du vélo. Les excès constatés : tentatives de verrouillage du système des transferts, inflation des salaires, conflits d’intérêts… Ces dérives jouent tantôt en défaveur des coureurs ou des patrons d’équipes, tantôt à leur avantage. Ainsi, l’Ecossais David Millar n’aimait pas les agents jusqu’à ce qu’il prenne conscience qu’il était sous-payé et sollicite une aide extérieure. De même, un coureur français menacé de non-renouvellement de son contrat a obtenu une extension et une augmentation grâce à Michel Gros. A 72 ans, cet ex-directeur sportif de Festina possède entre 60 et 80 clients, soit presque la moitié du peloton français, dont plus de 50% de l’effectif d’AG2R la Mondiale ou de Cofidis.
Flambée. Gros a une réputation de faiseur de miracles, mais il n'est pas le seul. Un confrère a négocié 200 000 euros annuels pour le néo-pro Joe Dombrowski, finalement recruté par le Team Sky. Certes talentueux, l'Américain se marchandait neuf fois la valeur usuelle d'un premier contrat. La flambée des salaires est connue : en 2012, les coureurs du World Tour (première division mondiale) touchaient en moyenne 283 840 euros par an (contre environ 100 000 euros en 2004). Les meilleurs, tels Froome, Contador ou Nibali, émargent