Il y en a pour tous les goûts : des petites côtes qui n’effraieraient même pas un cyclotouriste grabataire, des bosses courtes mais hyper-pentues, des cols escarpés, des autoroutes des montagnes... Le parcours du Tour de France offre un relief varié, que les organisateurs classifient selon un barème gradué : au total, les coureurs du Tour peuvent emprunter cinq types de difficultés. Les pentes les plus «faciles» appartiennent à la quatrième catégorie, les plus délicates sont dites «hors-catégorie». Depuis 1933, cela donne lieu à un classement de la montagne. Le coureur qui passe en tête d’une difficulté répertoriée glane un certain nombre de points. Plus la pente est rude, meilleure est la récompense. Un maillot blanc à pois rouges est réservé au leader de ce classement depuis 1975.
Reste une question : comment les organisateurs du Tour classent-ils les pentes empruntées tous les mois de juillet ? L'affaire est-elle purement scientifique, ou laisse-t-elle la place à une certaine improvisation ? L'ancien professionnel Thierry Gouvenou, chargé de tracer le parcours de la course, y voit plutôt le résultat d'un «mix» de différents critères : «La longueur de la pente, sa raideur, ainsi que l'endroit où la difficulté est placée dans l'étape.» Et comme le Tour est une vieille institution, «l'historique» compte aussi. «Quand un col a été placé dans une certaine catégorie, on n'aime pas trop changer.»
La montée vers Chamrousse, la plus difficile
Pour effectuer une première sélection, Gouvenou sort sa calculette.