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Nibali serein, Péraud le vétéran ne lâche rien

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Tour de France 2014dossier
Le maillot jaune a contrôlé l’étape remportée une nouvelle fois par Rafal Majka. Derrière, ça frotte dans tous les sens pour s’attribuer les places d’honneur.
Sur la route du Tour, entre Saint-Gaudens et Saint-Lary Pla d'Adet. (Photo Lionel Bonaventure. AFP)
publié le 23 juillet 2014 à 20h06

C'est un mercredi à poser les coudes dans l'herbe et à rêver au doux soleil des Pyrénées, en faisant griller de l'estomac de porc avant un bon gâteau à la broche. Mais les coursiers n'ont pas le goût aux délices de fainéant : ils sont là pour en baver. Dès la première difficulté, le Portillon, ça accélère. Le Tour a bien prévu les choses : une étape courte (124,5 km) et propice aux attaques, avec un tracé en forme de saute-mouton, trois cols de 1re catégorie et une montée finale hors catégorie.

Cartouches. Pas le temps de déguster le paysage que ça part dans tous les sens : les seconds couteaux espèrent renifler l'air des grandes envolées. Les premières épées les laissent filer, réservant leurs cartouches, car les nerfs seront vite à vif.

Le Biélorusse de la Sky Vasil Kiryenka mène d'abord la danse dans le col de Peyresourde. Le bon Vasil a alors un coup de pédale si leste qu'il pourrait tracter sans souci le Costa Concordia. Mais il largue tous les ballasts dans le col de Val Louron-Azet et sombre corps et biens. Rafal Majka, 24 ans et 6e du dernier Giro, prend ensuite le relais pour régaler. Cet homme facétieux adore faire des clins d'œil à la caméra, mais ses attaques successives dans la dernière difficulté ne font rigoler aucun de ses adversaires, incapables de le suivre jusqu'au Pla d'Adet (1 680 mètres) où le Polonais remporte sa deuxième étape en solitaire, après Risoul samedi. «J'aime bien ces pen