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Libération
Récit

GP de Hongrie : comment la F1 est «passée à l'Est»

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Le Hungaroring a accueilli sa première course en 1986, avant la chute du Mur. Le résultat de la diplomatie très mercantile de Bernie Ecclestone, le grand argentier de la discipline.
Dans les tribunes du Grand Prix de Hongrie 2013. (Photo Attila Kisbenedek. AFP)
publié le 25 juillet 2014 à 17h15

En marge du Grand Prix d’Allemagne, dimanche 20 juillet à Hockenheim, Bernie Ecclestone s’est une fois de plus présenté au tribunal à Munich pour répondre d’accusations de corruption au profit d’un banquier allemand (1). Un procès à l’instruction complexe qui devrait se prolonger au moins jusqu’à la fin du mois d’octobre. Et dont le verdict pourrait écarter définitivement l’homme d’affaires anglais, âgé de 83 ans, du business de la F1. Une activité qui a fait de lui un milliardaire mais a également enrichi la plupart des patrons d’équipes qui ont profité du système mis en place par le grand argentier de la discipline.

A l’heure de dresser le bilan de celui qui a révolutionné la Formule 1 et par ricochet le sport automobile, quelques trouvailles seront à mettre à son crédit. Pour ne parler que de l’évolution du calendrier, on retiendra à coup sûr le Grand Prix de Singapour en nocturne et, pour remonter plus loin dans le temps, le Grand Prix de Hongrie.

Car au milieu des années 1980, alors qu’un rideau de fer se dressait entre l’Ouest et l’Est et que le mur de Berlin tenait toujours debout, il fallait une sacrée dose d’optimisme pour imaginer organiser un Grand Prix de F1 dans cette région du monde, où beaucoup considéraient cette activité non pas comme un moyen de faire progresser l’industrie automobile mais plutôt comme l’une des dérives du système capitaliste et au final un formidable gâchis. A l’époque, Bernie Ecclestone voit les choses sous un autre angle. Il perçoit que le