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Libération

Lance Armstrong et Diego Maradona, bornes dépassées

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En ne respectant pas les règles, les deux icônes du cyclisme et du football ont goûté une liberté particulière.
Maradona, au Mondial 1986. (Photo Reuters)
publié le 25 juillet 2014 à 18h07

Il arrive que des sportifs s’affranchissent des règles en vigueur sans susciter pour autant l’admiration générale. Le cycliste américain Lance Armstrong, né en 1971, a ainsi manifesté dans sa seconde carrière la plus extrême liberté quant à la législation antidopage. Rappelons les faits : dans sa première carrière, il devient champion du monde sur route en 1993 sans avoir d’espoir de briller durablement dans le Tour de France, ses faiblesses en montagne et dans les contre-la-montre lui interdisant de rêver au classement général. On apprend en 1996 qu’il est atteint d’un cancer des testicules. En 1998, après guérison, il reprend la compétition et gagne sept Tours de France consécutifs, de 1999 à 2005, écrasant la concurrence en montagne et dans les contre-la-montre.

EPO. Il est pris par un contrôle antidopage (corticoïdes) dès 1999, mais l'Union cycliste internationale (UCI) est alors dirigée par le Néerlandais Hein Verbruggen (1991-2005), qui n'est pas du genre à chercher des anomalies dans les analyses sanguines de son copain. Lance Armstrong se verra doté d'une ordonnance médicale rétroactive. L'Equipe révèle en 2005 que l'Américain prenait aussi de l'EPO dès 1999.

Le dopage d’Armstrong, durant toutes ces années, est en fait un secret de polichinelle (mais tout accusé est présumé innocent) et, assuré de son impunité, le coureur américain va se conduire en parrain du peloton. Malheur à ses collègues qui dénoncent le dopage (le Fr