Il fut un temps où le Trophée des champions, traditionnel match d’avant-saison entre le vainqueur du championnat et celui de la Coupe de France, se disputait au stade Pierre-de-Coubertin de Cannes devant trois pelés et un tondu.
Cette semaine, les stars planétaires du Paris-SG (Zlatan Ibrahimovic, Lucas Moura, Grégory Van der Wiel…) ont défilé en mondovision à Hongkong en short et blazer derrière un service de sécurité digne de Barack Obama sous les yeux d'un parterre de fans triés sur le volet faute de place. Après l'Afrique (Radès en Tunisie, Tanger au Maroc et Libreville eu Gabon) et l'Amérique du Nord (Montréal et New York), la Ligue de football professionnel (LFP) attaque le marché asiatique en délocalisant, ou plutôt en «exportant» (le président de la LFP, Frédéric Thiriez, tient à l'emploi de ce terme) la rencontre de ce samedi entre le Paris-SG et Guingamp (vainqueur de la Coupe) à Pékin en Chine.
«Locomotives». Face à un marché européen saturé, la LFP est à la recherche de nouveaux horizons. Sauf que la France a quinze ans de retard sur le leader en la matière, la Premier League anglaise : celle-ci vend ses droits télé à l'étranger pour 530 millions d'euros par an (le marché domestique lui rapporte 1 milliard) alors que les services commerciaux de Thiriez ont vaillamment ramené 32 millions d'euros par an jusqu'en 2018, ce montant passant à 80 millions entre 2018 et 2024.
Cependant, le président de la LFP veut croire que l'