Il n’y a pour l’heure ni mobile ni suspect. Dix ans après la mort du cycliste italien Marco Pantani à 34 ans pour overdose de cocaïne (près de six fois la dose létale) dans une chambre sordide d’un un petit hôtel de Rimini et en plein hiver, la justice italienne a néanmoins décidé de rouvrir le dossier de la disparition du vainqueur du Tour de France 1998. Avec cette question explosive : le «pirate» a-t-il été assassiné?
Pour une bonne partie de la presse italienne, l'affaire est entendue. «Marco Pantani a été tué», titrait samedi matin la Gazzetta dello Sport remettant en cause la thèse officielle selon laquelle l'ancien vainqueur du Giro et du Tour de France serait mort, le 14 février 2004, pour avoir pris trop de cocaïne.
Au Parquet de Rimini, on précise que la réouverture de l'enquête pour «homicide volontaire avec altération de cadavre et des lieux du crime» constitue une procédure normale et automatique en présence de nouveaux éléments. Mais qu'elle ne préjuge en rien des conclusions. «Nous venons de recevoir les documents présentés par la famille et ouvert une enquête […]. Nous devons approfondir de nombreux points», a simplement indiqué le procureur Paolo Giovagnoli.
Dose mortelle. C'est en effet à la suite d'une sorte de contre-enquête voulue par la famille et en particulier par Tonina, la mère de Marco Pantani qui a toujours soutenu que son fils ne s'était pas suicidé, que les