Les filles du rugby vivent leur bel été. Mardi, au cœur d'une deuxième période que les Bleues ont survolé face à la sélection sud-africaine (55-3 au final, deuxième victoire en autant de matchs après le 26-0 inaugural face aux Galloises), Christelle Le Duff et consorts ont eu la surprise d'entendre résonner une Marseillaise dans les travées du stade de Marcoussis qui abrite leurs rencontres de Coupe du monde.
Comment vivent-elles leur Mondial ?
Après la rencontre, elles ont expliqué que l'hymne leur avait fait tout drôle : sans en rajouter, sans se pousser du coude non plus, avec parfois cette pointe d'incompréhension qui fait fondre le cœur de celui qui a pris l'habitude d'arracher trois platitudes à un joueur qui répond comme on traverse un champ de mines. Laëtitia Salles, talonneur et capitaine : «On n'a jamais connu un tel engouement, les personnes s'intéressent de plus en plus à nous et quand on entend l'hymne chanté au bord du terrain, ça nous pousse vers l'avant.» Jessy Trémoulière, arrière, sur France Info : «On a tous les jours des demandes d'amis sur Facebook, ça ne s'arrête plus ! On n'est pas formées pour ça. Bon, à l'usage, on s'est dit qu'il fallait éteindre le smartphone deux ou trois heures avant les matchs pour entrer en phase de concentration.» Nathalie Amiel, entraîneure du XV de France : «Vu l'engouement autour de nous, les filles ont vraiment à cœur de produire un joli spectacle et de mon