Il y a moins d'un an, à Gomel, situé dans l'est de la Biélorussie, Franck Ribéry sortait à lui tout seul l'équipe de France de football du trou noir dans lequel elle était tombée ; cinq matchs sans but (!) et un sinistre 0-0 quatre jours plus tôt à Tbilissi, interrompu par un succès 4-2, face aux locaux, qui devait tout, mais alors absolument tout, au talent vibrionnant de son ailier gauche. Juste après le match, le sélectionneur, Didier Deschamps, avait déposé les armes aux pieds de sa star, ce qu'il n'a jamais fait de sa vie d'entraîneur en dehors de ce soir-là : «Franck a disputé un match extraordinaire ce soir.»
Fratricide. Au même moment, l'intéressé éprouvait son pouvoir et distribuait les bons points et, en creux, les mauvais : merci à Patrice Evra pour son discours de la mi-temps (pour le moins relativisé par la majorité silencieuse des joueurs), pas touche à Paul Pogba, bravo à toi Samir (Nasri) et pas un mot pour Olivier Giroud (puisqu'il était en concurrence avec Karim Benzema, privilégié par Ribéry) ni pour Hugo Lloris, coupable d'être monté au front malgré une gastro-entérite.
Mercredi, dans une interview au journal allemand Kicker, Franck Ribéry a dit au revoir au Bleu. A 31 ans et entre deux portes, sans s'étendre : «J'arrête. Je considère que le moment est venu. Je veux me consacrer davantage à ma famille, me concentrer sur le Bayern Munich [où il est sous contrat depuis 2007, et avec lequel il a rempo