C’est parti pour dix mois de rugby : le match de vendredi entre Bayonne et Toulon a lancé une saison de Top 14 qui s’achèvera au Stade de France le 13 juin, avec la remise du bouclier de Brennus. Avec la Coupe d’Europe et les matchs internationaux, la saison est quasi ininterrompue : énormément de matchs pour un sport de combat, le sens des nouvelles règles adoptées cette saison visant encore à augmenter le rythme et l’intensité des rencontres. Joueurs, entraîneurs, dirigeants : tous s’accordent à dire que le rugby français est une machine folle en surchauffe. Pourtant, personne ne veut tirer sur le frein. Au contraire.
Les barrages «Notre objectif est élevé : la qualification pour les phases finales» (les joueurs)
En 2005, le championnat passait de 16 à 14 clubs pour raccourcir une saison, déjà jugée trop longue. Vingt-six journées au lieu de trente, le rugby reprenait un peu d'air. Quatre ans plus tard, la Ligue nationale de rugby inventait une journée de plus : les barrages qui concernent les 3e, 4e, 5e et 6e de la saison régulière du Top 14. En bout de saison, quand les jambes sont lourdes. C'est que ces barrages profitent à tout le monde : les recettes billetterie des phases finales (barrages, demies et finale), gérées par la Ligue nationale de rugby (LNR), sont réparties entre les clubs, tous les clubs. En 2013, elles s'élevaient à 9,5 millions d'euros et les phases finales de 2014 ont réuni 20 000 spectateurs de plus que la saison précédente. Faire gambader quatre équipes 80 minutes pour quelques millions de plus, les cl