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Libération
Reportage

La Ligue 1 a le PSG dans le nez

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L’affaire du coup de boule asséné samedi au Parc des princes par le Bastiais Brandao au Parisien Thiago Motta illustre le ressentiment accumulé à l’endroit du club de la capitale.
Avant le coup de boule, Brandao le Bastiais et Motta le PSG jouaient tranquillement au ballon. (Photo Thomas Samson. AFP)
publié le 17 août 2014 à 19h26

Extraordinaire soirée samedi au Parc des princes, où le Sporting Club de Bastia (battu 0-2 par le Paris-Saint-Germain) et le milieu de terrain des doubles champions de France Thiago Motta en ont pris plein la gueule. En apéro : l’échauffement - si l’on ose dire - des Parisiens, l’attaquant suédois Zlatan Ibrahimovic, pour ne citer que lui, expédiant l’exercice comme on attend le bus.

A la 9e minute du match qui a suivi, il a stoppé net sur une rotation du buste. Avant de se tenir le flanc gauche, sous les côtes. Aussi fou que ça puisse paraître, les vingt-deux acteurs (vingt-et-un joueurs plus l'arbitre) ont stoppé net à leur tour. Le match a disparu. Sur les deux grands écrans de l'enceinte : Ibrahimovic, son regard, ses hésitations, et plus rien d'autre. «Chaque mouvement faisait mal, j'avais du mal à respirer.» Tout le monde a donc retenu son souffle. Sept minutes à regarder un type marcher, sept minutes durant lesquelles Bastiais et Parisiens ont fait semblant de taper le ballon en attendant la sortie - définitive - de l'Illustre : le foot est un théâtre. A ce moment précis, on n'avait pas encore compris à quel point.

Les faits, le contexte

Quand il a été remplacé à vingt minutes de la fin de la partie, l’attaquant brésilien de Bastia Evaeverson Lemos da Silva, dit Brandao, a eu une attitude étrange : pas de tape dans la main du jeune (18 ans) Joao Rodríguez González qui le relayait - ce qui aurait pourtant sans dout