Extraordinaire soirée samedi au Parc des princes, où le Sporting Club de Bastia (battu 0-2 par le Paris-Saint-Germain) et le milieu de terrain des doubles champions de France Thiago Motta en ont pris plein la gueule. En apéro : l’échauffement - si l’on ose dire - des Parisiens, l’attaquant suédois Zlatan Ibrahimovic, pour ne citer que lui, expédiant l’exercice comme on attend le bus.
A la 9e minute du match qui a suivi, il a stoppé net sur une rotation du buste. Avant de se tenir le flanc gauche, sous les côtes. Aussi fou que ça puisse paraître, les vingt-deux acteurs (vingt-et-un joueurs plus l'arbitre) ont stoppé net à leur tour. Le match a disparu. Sur les deux grands écrans de l'enceinte : Ibrahimovic, son regard, ses hésitations, et plus rien d'autre. «Chaque mouvement faisait mal, j'avais du mal à respirer.» Tout le monde a donc retenu son souffle. Sept minutes à regarder un type marcher, sept minutes durant lesquelles Bastiais et Parisiens ont fait semblant de taper le ballon en attendant la sortie - définitive - de l'Illustre : le foot est un théâtre. A ce moment précis, on n'avait pas encore compris à quel point.
Les faits, le contexte
Quand il a été remplacé à vingt minutes de la fin de la partie, l’attaquant brésilien de Bastia Evaeverson Lemos da Silva, dit Brandao, a eu une attitude étrange : pas de tape dans la main du jeune (18 ans) Joao Rodríguez González qui le relayait - ce qui aurait pourtant sans dout