Les corps de deux alpinistes et de leur guide ont été retrouvés dans le massif du Mont-Blanc dimanche, moins d’une semaine après le drame qui a coûté la vie à six alpinistes. Depuis le début de l’été, 20 personnes sont mortes dans le massif.
Y a-t-il eu une prise de risque inconsidérée ?
Les enquêtes sont en cours. Dans les deux cas, les cordées étaient accompagnées par un guide expérimenté, se trouvaient sur des itinéraires classiques, peu difficiles ; et les conditions météo au départ étaient bonnes. En l’absence de témoin, il est difficile de reconstituer les faits mais imprudence et inexpérience sont écartées.
Partis mardi à l'aube pour l'ascension de l'Aiguille d'Argentière (3 901 mètres), les six alpinistes participaient à un stage UCPA (Union des centres de plein air). Ils ont dévissé sur l'itinéraire de retour, sur «le Glacier du Milieu», précise le Peloton de gendarmes de haute montagne (PGHM) : «Ils sont décédés sur le coup après une chute de 250 mètres.» Les alpinistes retrouvés dimanche projetaient d'effectuer la traversée de la Vallée Blanche après une nuit au refuge des Cosmiques. Un parcours d'alpinisme glaciaire tout à fait accessible. «Ils ont vraisemblablement dévissé depuis l'arête de l'Aiguille du Midi [3 842 m], avant même d'avoir rejoint le refuge», selon le PGHM. Une chute de 800 mètres qui se serait produite vendredi. Une corniche de neige pourrait avoir cédé sous les pas de la cor