Yannick Agnel a beau n’avoir que 22 ans, il sait, depuis ses débuts en natation il y a quatorze ans, exactement où il veut aller et comment y parvenir.
Parti de Nice, sa ville d'adoption, il y a un peu plus d'un an, en quittant Fabrice Pellerin, son entraîneur depuis huit ans, pour tenter l'aventure aux Etats-Unis, le nageur a d'abord voulu casser sa routine. Une surprise pour un homme qui annonçait encore dimanche dans le JDD ne pas aimer le changement. «Rien à voir avec des superstitions. Mais j'ai souvent les mêmes habitudes et je déteste changer.» A Baltimore (Maryland), le nageur a pourtant découvert de nouvelles méthodes d'entraînement aux côtés de Bob Bowman, entraîneur de Michael Phelps, l'homme aux 18 médailles d'or olympique.
Décideurs. Plus qu'une évolution dans l'eau, Agnel est venu chercher un côté humain qu'il ne trouvait plus dans son club de la Riviera. «Aux Etats-Unis, la notion de collectif est importante, expliquait-il toujours dans le JDD. Tout le monde est content de se voir le matin. Il y a des sourires, on se fait des câlins. J'ai très rarement vu des mines abattues.»
Même s'il ne le dit pas ouvertement, le Nîmois fait référence au contraste de ses nouvelles habitudes avec celles connues dans le sud de la France sous Fabrice Pellerin. Un entraîneur décrié dernièrement pour ses relations délicates avec ses poulains. «Bien sûr que j'aimerais qu'il soit plus proche des nageurs, plus souple