Quatre jours que la France attendait sa première médaille d’or aux championnats du monde de judo en Russie. C’est chose faite grâce à Clarisse Agbegnenou, double championne d’Europe, qui s’est offert, jeudi, son premier titre mondial en -63 kg en remportant sa finale contre l’Israélienne Yarden Gerbi, numéro 2 mondiale, qui l’avait battue aux Mondiaux de Rio au même stade de la compétition. Retour sur ce premier succès avec son entraîneur, Larbi Benboudaoud.
Dans quel état êtes-vous après ce titre ?
On est extrêmement heureux, mais c’est loin d’être une surprise pour nous. On est content du travail effectué par Clarisse depuis plusieurs années maintenant. C’est une fille qui s’est beaucoup entraînée pour arriver au niveau qu’elle a atteint jeudi. Elle était venue pour l’or, elle l’avait annoncé, et elle l’a fait. On ne peut pas demander mieux.
Avant même le début de la compétition, elle avait annoncé que, cette année, la médaille d’or ne pouvait pas lui échapper. Ça ne lui a pas rajouté de la pression ?
Mais, même pour moi, c’était impossible que l’issue soit autre que celle-ci. Dans sa préparation, elle a rendu ce titre naturel, sur sa position durant la saison, cela coulait de source. Tout était en place pour qu’elle aille chercher cette médaille, et ses prestations ne font que confirmer cela.
Le fait que ce soit justement si naturel ne l’a pas empêchée de savourer cette victoire ?
Elle en est même surprise, car elle se mettait quand même la pression, et qu'un titre ne se gagne jamais facilement. D'ailleurs cela se voit, Clarisse fond en larmes après sa finale, comme si elle ne s'attendait pas à devenir championne du monde. Quand elle est sortie, ses premiers mots ont été : «On l'a fait Larbi, on l'a fait !» comme si elle n'y croyait pas elle-même. Mainten