Quatre ippons en quatre combats face à l'Américaine Samantha Bleier, l'Espagnole Marta Tort Merino, la Cubaine Yalennis Castillo et la tenante du titre nord-coréenne Kyong Sol, une durée moyenne d'1 minute 35 sur le tatami, la journée avait pourtant commencé de la meilleure des manières pour Audrey Tcheuméo. Jusqu'à cette finale des -78 kg perdue face à la Brésilienne Mayria Aguiar qui a su profiter de la seule hésitation du tournoi de la Française pour remporter la médaille d'or. Incapable de réagir et de faire ressortir l'explosivité aperçue jusque-là, la judokate pouvait nourrir des regrets. «Elle s'est fait endormir, concédait son entraîneur, Larbi Benboudaoud. A partir du moment où elle a encaissé ce wasa-ari, c'était terminé.»
Puissance. Avec cette médaille d'argent, la seule du clan tricolore vendredi, Audrey Tcheuméo confirme son retour au top de sa catégorie. A 24 ans, la native de Bondy (Seine-Saint-Denis) a fait de nouveau parler sa force sur les tatamis russes. Elle a retrouvé cette puissance et cette détermination qui lui ont permis d'être surnommée «le bœuf» en équipe de France. «C'est le gros point positif, poursuit Larbi Benboudaoud. Mais elle était venue pour l'or. Repartir sans, c'est forcément difficile.»
Audrey Tcheuméo est de la catégorie des sportifs que le succès épuise. Championne du monde en -78 kg en 2011 à Paris, la jeune femme n'avait pas réussi, jusqu'à cette saison, à confir