On en a croisé des joueurs de basket. Bon, pas des masses non plus, mais quand même, et on n’avait jamais vu un tel joueur : Rudy Gobert, 22 ans, 2,16 mètres, 111 kilos. En soi, les mensurations du pivot destiné à veiller sur la raquette française pendant la prochaine décennie (on a compris depuis longtemps que Joakim Noah avait d’autres priorités) n’ont rien d’inédites ; le basket mondial ayant connu des joueurs de 2,30 m et plus (le Chinois Yao Ming, le Roumain Gheorghe Muresan, le Soudanais Manute Bol) mais aucun n’avait la mobilité et l’envergure du défenseur des Jazz d’Utah : s’il reste une heure les bras écartés, une colonie d’étourneaux serait foutue de s’y poser, croyant trôner sur une ligne haute tension. Malgré son immaturité tactique, Rudy Gobert constitue l’arme principale pour interdire aux adversaires l’accès au panier des Bleus lors du Mondial qui s’ouvre ce samedi en Espagne, les Bleus débutant leur tournoi par un match difficile face au Brésil. A fortiori depuis jeudi et le forfait du rugueux intérieur d’Indiana, Ian Mahinmi, à cause d’un faux mouvement à l’entraînement. Dans une équipe limitée offensivement par l’absence du boss Tony Parker et de Nando De Colo, l’apport des rebonds et des contres de Gobert sera primordial.
Dans un tout autre style, Thomas Heurtel, 25 ans, meneur piquant évoluant à Vitória (Espagne), détient lui aussi une des clés de la réussite des Bleus. En relais d'Antoine Diot, l'homme-orchestre de Strasbourg, Heurtel, qui s'apprête à jou