Survivre… en mettant des brins, aux quatre coins du parquet et sur toute la durée des matchs. Vincent Collet, le sélectionneur des Bleus, a eu beau dévoiler il y a quelques jours son plan de bataille pour la Coupe du monde avec plus de distinctions et de nuances, le sous-texte ne prêtait le flanc à aucun malentendu. L’équipe de France se lance à l’assaut d’une médaille avec un plan de bataille unique : s’accrocher aux branches et coller des gnons aux adversaires.
Lucide, Vincent Collet sait que l'impact offensif de son groupe sera ratatiné cette année du fait de l'absence de la traction arrière Tony Parker-Nando de Colo. Le sélectionneur a donc formé une escouade calibrée pour le combat en choisissant d'âpres défenseurs : Rudy Gobert (lire ci-contre), Florent Piétrus, Charles Kahudi, Nicolas Batum et Mickaël Gelabale. Le tableau aurait pu être encore plus démoniaque sans le forfait de dernière minute du cerbère des Indiana Pacers, Ian Mahinmi, remplacé par un ailier fort plus joueur : Kim Tillie.
Ainsi, Collet passe pour être un excellent cuisinier des restes. Chaque année, les forfaits plus ou moins compréhensibles - excusables ? - de ses joueurs majeurs l’obligent à recréer un fond de sauce. A tout le moins, le sélectionneur finit toujours par retomber sur ses pattes : le titre conquis à l’Euro l’an passé en Slovénie en témoigne.
Le goût de la défense devient, de compétition en compétition, une impérieuse transmission patrimoniale. Le totem de ce pragmatisme est Char