La reine est-elle de retour ? En d’autres temps, on ne se serait pas posé la question. Et l’insertion suivante aurait semblé une lapalissade : Serena Williams est qualifiée pour les demies de l’US Open, après avoir infligé mercredi une rouste à l’Italienne Flavia Pennetta (6-3, 6-2), et sans avoir jusque-là perdu le moindre set.
Normal pour l’Américaine, numéro 1 mondiale, 32 ans, 17 titres du Grand Chelem au compteur, machine à aces, animal à sang froid et combattante ultime. Mais pas en 2014. Cette demie, face à la Russe Ekaterina Makarova, est la première en majeur cette saison pour Serena Williams. Open d’Australie, Roland-Garros, Wimbledon ? Jamais mieux qu’un troisième tour… Il n’en a pas fallu davantage pour affoler tout ce que la planète compte de commentateurs sportifs, et même au-delà.
«Sarcastique». Consciente de tout cela, la star du circuit féminin a lancé en souriant à Flushing Meadows : «Je n'arrive pas à croire que je suis en deuxième semaine. Là, franchement, c'est un rêve devenu réalité.» Avant de préciser, car visiblement l'auteur de la question n'avait pas goûté le deuxième degré d'une telle réponse soufflée entre les dents : «J'étais sarcastique…»
Mais ce retour dans le dernier carré, s’il est plus conforme au niveau de l’Américaine, n’a pas désépaissi le mystère Serena Williams. Car, outre les mauvais résultats, un élément était sérieusement venu brouiller les cartes : sa sortie du dernier Wimbledon,