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Portrait

Kei Nishikori réveille le Japon

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Tennis. Le vainqueur de Stanislas Wawrinka jouera les quarts de finale de l’US Open samedi.
publié le 5 septembre 2014 à 19h26

Pour avoir une idée de comment se dit «star» en japonais, il faut se rappeler qu'avant Kei Nishikori, le joueur nippon le mieux classé avait été 46e mondial. Il s'appelle Shuzo Matsuoka et depuis sa retraite en 1998, personne n'avait fait mieux chez les garçons. Après lui, les dames, Ai Sugiyama et Kimiko Date en tête, avaient davantage brillé.

Mais rien à voir avec l'apogée que le poids léger de Shimane est en train d'atteindre : en battant Stanislas Wawrinka en quart de finale de l'US Open mercredi, le 11mondial est devenu le premier Japonais depuis 1933 à atteindre le dernier carré en Grand Chelem. «Je vis aux Etats-Unis, alors je ne sais pas trop, mais j'espère que cela fait les gros titres au Japon», s'est-il interrogé après sa qualification historique.

Egérie. Qu'il se rassure : aujourd'hui au Japon, «star» se dit donc tout simplement «Kei Nishikori». Une surprise ? Pas tout à fait. L'ancien 5e mondial chez les juniors a été programmé pour ce genre de destin. A 12 ans, le gamin plutôt doué a intégré le camp annuel de son idole Matsuoka. A 14 ans, l'ado prometteur aidé financièrement par le PDG de Sony a quitté sa ville pour rejoindre l'académie de Nick Bollettieri à Bradenton (Floride), où il réside et s'entraîne toujours. Et a appris l'anglais, dont il ne parlait pas un mot, ce qui lui donne une ouverture à la fois sur l'Asie et sur le reste du monde. Certaines marques en ont saisi tout le