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Libération
Récit

Les Italiens ont perdu la formule

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Ferrari jalouse de son image, baisse du sponsoring : les pilotes transalpins échouentà atteindre la F1.
publié le 5 septembre 2014 à 19h26

Dans le paddock de l’autodrome de Monza, on croise quelques anciens pilotes de F1 italiens. Ivan Capelli, reconverti en consultant pour la Rai Uno, Emanuele Pirro, commissaire sportif pour la FIA à l’occasion de quelques Grand Prix, Andrea de Cesaris, qui fut un spécialiste des crashs, aujourd’hui adepte du surf et de la planche à voile. Riccardo Patrese, qui a lâché les chevaux-vapeur pour les vrais, portant beau la soixantaine et sur lequel les filles se retournent toujours. Giancarlo Fisichella, qui pilote des Ferrari en endurance, et quelques autres au visage moins connu. Mais inutile de chercher un jeune espoir italien sur la liste des engagés. C’est la troisième saison que les tifosi - ou plutôt les rares à ne pas être en transe dès qu’une Ferrari passe dans leur champ de vision - déplorent ce vide.

Depuis la création du championnat du monde de F1, en 1950, 113 pilotes transalpins ont tenté leur chance. Parmi eux, 15 se sont partagé les 43 victoires italiennes, parmi lesquels Giuseppe Farina, à qui est revenu l’honneur d’ouvrir le palmarès de la F1, lors de l’épreuve britannique de 1950. Le Turinois fut également le premier champion du monde, avant de passer le relais au Milanais Alberto Ascari, titré en 1952 et 1953. Après cette période faste, agrémentée par la montée en puissance de la Scuderia Ferrari, aucun pilote italien n’est parvenu à rejoindre Farina et Ascari sur les tablettes. Seuls Michele Alboreto et Riccardo Patrese, respectivement vice-champions en 1985 et