Comment va Christoph Kramer ? Bien, merci. Dès la première journée de Bundesliga, le champion du monde allemand a marqué un but avec le Borussia Mönchengladbach, il s'amuse à l'entraînement et le Bayer Leverkusen voudrait l'acheter pour la belle somme de 15 millions d'euros. Tout va bien, on vous dit. Sauf que Christoph Kramer a un «regret» : il ne se souvient plus de la première mi-temps de la finale du Mondial que son équipe a remportée. «C'est con», a-t-il confié fin août à la chaîne Deutsche Welle.
Le 13 juillet, à la 17e minute, devant des milliards de téléspectateurs, Kramer était assommé par un coup de coude involontaire du défenseur argentin Ezequiel Garay. Un quart d'heure plus tard, soutenu par deux soigneurs, il sortait du terrain, les yeux dans le vague, les jambes molles. Et les souvenirs envolés. Kramer venait de subir une commotion cérébrale. Autrement dit : un KO. Une blessure grave qui peut provoquer des migraines, des vertiges, des nausées, des pertes de coordination ou d'équilibre. Et avoir des conséquences à long terme sur la santé.
Guide. Mais ce que tout le monde a vu à la télé, le milieu du football l'ignore. «Nous ne sommes pas inquiets», a déclaré le professeur Jiri Dvorak, médecin en chef de la Fifa, lors d'un colloque sur les commotions cérébrales dans le sport organisé par la NFL (la principale ligue de football américain) à New York fin août. Avant d'ajouter que la Fifa rec