Les basketteurs de l’équipe de France appliquent depuis une décennie, et avec une cruelle jubilation, une vieille tradition révolutionnaire : la guillotine en place publique. En 2005, lors de l’Euro, les Bleus avaient douché les Serbes, ultra-favoris, dans leur antre, à Belgrade. Même tarif pour la Lituanie en 2011 à Vilnius, pour la Slovénie en 2013 à Ljubljana... Cette fois-ci, c’est l’Espagne qui s’est fait décapiter chez elle, à Madrid, en quart de finale de la Coupe du monde, mercredi soir. Et quel score : 65-52, face à ce qui ressemblait à une dream-team à l’européenne. Wow. C’est irréel.
A la fin du match, on a reçu un SMS d'un sacré bon connaisseur du sport : «Ces gars, ils ont des couilles en titane et l'altruisme du Christ». Il a raison. Que dire de plus à part que la défense française, savante et venimeuse, fera sûrement jurisprudence pendant des lustres dans tous les centres de formation de la planète. Vincent Collet, le sélectionneur, a mis au point une succession ininterrompue de triangles asymétriques qui ont fini par concasser les attaques de l'Espagne (2/22 à 3 points !), équipe qui tournait jusque là à plus de 90 points par match! Avec l'effectif dont il dispose, c'est de la magie noire.
Différentiel abyssal
Il faut bien le dire, jamais les Bleus n’avaient à ce point créé la surprise. Sur le papier, le différentiel entre l’Espagne, riche des frères Gasol, et la France, dépourvue de Tony Parker, Alexis Ajinça, Nando De Colo voire Joakim Noah, était abyssal. Déjà, les comm