Un changement de voiture à mi-course, plutôt qu’un changement de pneus : voilà, sans doute, la plus grande originalité des épreuves de Formula E. Confrontés à la faible autonomie à pleine charge des monoplaces électriques, et à l’impossibilité de les recharger sur place dans un temps très court, les promoteurs de ce nouveau championnat ont eu l’idée d’imposer un arrêt au stand, après vingt minutes de course, pour permettre aux concurrents de changer de monoplace.
Une manœuvre inédite, qui s’annonce spectaculaire, et génératrice d’un nouveau stress pour les pilotes. Pour des raisons de sécurité et pour permettre aux concurrents de se sangler correctement, le temps de passage par le stand ne pourra être inférieur à la minute. Sur la piste, la plus grande difficulté sera, sans aucun doute, de s’adapter aux contraintes «énergétiques» de leur monoplace, avec le souci constant d’économiser la charge de leur batterie, ce qu’ils pourront tenter dans les zones de freinage. D’autant que la puissance disponible sera limitée en course.
«Fan boost». En qualification, chaque concurrent, seul en piste, ne disposera que d'un tour, lancé à pleine charge (200 kW soit environ 270 chevaux, dans le langage des moteurs thermiques), pour gagner sa place sur la grille. En course, certains pilotes pourront compter sur leur cote de popularité pour grignoter un petit avantage, sous la forme d'un «fan boost», déterminé par le nombre de clics déclenchés sur l