Côte à côte, Philippe Saint-André, sélectionneur du XV de France, Pierre Camou, président de la Fédération française de rugby (FFR) et Serge Blanco, vice-président. La conférence de presse de vendredi matin à Marcoussis, centre d'entraînement des Bleus, avait des allures d'opération commando. A un an de la coupe du monde en Angleterre et alors que le XV de France ne gagne plus, et pire ne semble plus en mesure de battre les meilleurs, il s'agissait de remettre l'équipe sur de bons rails. Seulement l'équipe, pas son patron, PSA, vertement critiqué et dont beaucoup souhaitent la démission ?
«Je tiens à préciser, à réaffirmer (...) toute ma confiance, celle de la Fédération, à Philippe et à tout son staff, a très fermement affirmé Camou. Je ne craque pas, je n'ai pas craqué dans la précédente mandature et j'ai passé l'âge de craquer», a-t-il rajouté à l'intention de ceux qui le poussent à démettre son entraineur. Alors à quoi sert le «Comité de suivi» qui était présenté ce matin ? A «accompagner humainement le sélectionneur», comme le déclarait Serge Blanco dans Midi Olympique le 28 juillet dernier quand il avait annoncé la création de cette instance ? Pour «l'épauler», «le protéger», comme le disait encore l'ancien arrière du XV de France ? Rien de tout ça, non. «Le but n'est pas de fliquer Philippe et ses adjoints», a déclaré aujourd'hui Blanco, réfutant toute «mise sous tutelle». Le comité de suivi est là