Comment vous sentez-vous en ce début de saison ?
Je suis en pleine forme physique. J’avais envie de jouer des matchs à enjeu pour rentrer vite dans le vif du sujet, j’ai été servi avec la victoire contre Castres dès la première journée du Top14. Moralement, ces victoires (3 victoires en 4 matchs) sont importantes car elles nous permettent de savoir où on en est. Ce soir, on joue contre Toulon. C’est très excitant, c’est la meilleure équipe d’Europe.
En face de vous samedi, Frédéric Michalak, votre aîné.
Quand j’étais petit et que je regardais le rugby à la télé, il était le numéro 10 de référence. Il l’est encore aujourd’hui pour moi, même si on est en concurrence pour l’équipe de France. Je le connais peu, mais je l’aime bien, il est drôle et souriant.
Quand un joueur est une «référence», comment faire pour l’affronter sur le terrain ? Est-ce qu’on se retient ?
La première fois que j’allais jouer contre Jonny Wilkinson, dont je suis fan, je me suis dit «putain, c’est quand même Wilko». Et en fait sur le terrain, tu oublies tout ça. Tu es tellement concentré sur le ballon que tu ne sais pas qui sont les mecs que tu prends sur la gueule et que tu plaques. Et puis, on n’enlèvera jamais la carrière d’un joueur qu’on admire en un match. Donc ça ne sert à rien de faire attention, de se retenir. Ça fait grandir de jouer contre des mecs de ce calibre. Quand je pense que je les badais il y a à peine cinq ans.
Comment avez-vous accueilli l’annonce des 30 joueurs sélectionnés pour préparer la coupe du monde 2015, liste dans laquelle vous ne figurez pas ?
Je suis quelqu’un d’hyperpositif: si je suis bon en club, j’ai des chances d’être rappelé en équipe de France, où je n’ai que quatre sélections. Les chances sont minces mais la saison est longue.
Michalak, qui est parmi les 30 joueurs présélectionnés, fait lui aussi de bons matchs en ce début de saison.
Je ne regarde pas ce que font les autres mais ce qui me reste à faire pour atteindre mes objectif