Sans Tony Parker, Kevin Séraphin, Alexis Ajinça, Ian Mahinmi, Joakim Noah et Nando de Colo, l’équipe de France de basket a décroché samedi en Espagne la médaille de bronze d'une Coupe du monde archi-disputée. Les Bleus ont battu la Lituanie 95-93, après une fin de match grandiloquente. Exceptés les Etats-Unis, qui visaient dimanche soir en finale contre la Serbie le titre sans leurs plus grandes stars, toutes les nations alignaient des effectifs de premier plan. La performance des Bleus est donc à saluer, d’autant que la moitié du groupe débutait à ce niveau. Cette médaille crédibilise la France - déjà championne d’Europe en 2013 -, à un an de l’Eurobasket sur le sol hexagonal. Elle fait désormais partie des pays susceptibles de contester la domination yankee.

Cette médaille lui permet en outre de changer de braquet aux yeux des institutions mondiales et des partenaires. Et d'aider au développement d'un sport qui manque cruellement de médiatisation et d'infrastructures. A la fédération, on entend capitaliser sur ce succès pour moderniser l'outil et faire entrer de l'argent dans les caisses. En termes de communication, la préparation au Mondial a déjà fait l'objet d'une stratégie inédite : le Bleu Blanc Tour. Quasi quotidiennement, la fédé proposait des vidéos «dans l'intimité», tel les Yeux dans les Bleus sur les footeux de 1998. Il y a fort à parier que l'Euro 2015 sera totalement scénarisé. Yannick Noah supplie déjà son fils Joakim de revenir en bleu. La success-st