Cet été, alors qu'on n'avait pas encore assisté à une seule bagarre générale sur les pelouses du Top14, le rugby s'énervait déjà en coulisses. Dans la presse, les présidents de club s'accusaient de présenter des comptes truqués. «Tout le monde sait que le Rugby club toulonnais ne respecte pas le salary cap[plafonnement salarial, ndlr]», avait lancé Thomas Savare, le patron du Stade français Paris, début août, en guise de première salve. Jacky Lorenzetti, président du Racing Métro 92, envoyait quelques jours plus tard une bordée en direction de la rade, accusant Mourad Boudjellal, le patron de Toulon, de «doper» le salaire de ses joueurs par des subterfuges qui «faussent la compétition».
Evidemment, Boudjellal, chaud comme le sable de la plage du Mourillon après deux mois d'été, répondait en promettant «d'attaquer Savare en diffamation» et en qualifiant les pratiques comptables de Lorenzetti de «douteuses». Accessoirement, il se moquait du premier en lui faisant remarquer qu'il n'avait gagné que «le Top 14 des spermatozoïdes» et traitait le second de «Poulidor» du rugby avant de l'inviter «à consulter». Bouillant.
«Fièvre». «Je vais faire un courrier aux différents protagonistes pour leur dire que le rugby ne veut pas entendre ce genre de choses, annonçait,