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Libération
Récit

Le système salaire affole le Top 14

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Les présidents de club s’accusent de ne pas respecter le plafonnement salarial en vigueur depuis la saison passée.
Mourad Boudjellal (à g.) et Jacky Lorenzetti, présidents de Toulon et du Racing (en janvier 2013) s'accusent mutuellement de ne pas respecter le plafonnement de la masse salariale. (Photo Gérard Julien. AFP)
publié le 14 septembre 2014 à 17h16

Cet été, alors qu'on n'avait pas encore assisté à une seule bagarre générale sur les pelouses du Top14, le rugby s'énervait déjà en coulisses. Dans la presse, les présidents de club s'accusaient de présenter des comptes truqués. «Tout le monde sait que le Rugby club toulonnais ne respecte pas le salary cap[plafonnement salarial, ndlr]», avait lancé Thomas Savare, le patron du Stade français Paris, début août, en guise de première salve. Jacky Lorenzetti, président du Racing Métro 92, envoyait quelques jours plus tard une bordée en direction de la rade, accusant Mourad Boudjellal, le patron de Toulon, de «doper» le salaire de ses joueurs par des subterfuges qui «faussent la compétition».

Evidemment, Boudjellal, chaud comme le sable de la plage du Mourillon après deux mois d'été, répondait en promettant «d'attaquer Savare en diffamation» et en qualifiant les pratiques comptables de Lorenzetti de «douteuses». Accessoirement, il se moquait du premier en lui faisant remarquer qu'il n'avait gagné que «le Top 14 des spermatozoïdes» et traitait le second de «Poulidor» du rugby avant de l'inviter «à consulter». Bouillant.

«Fièvre». «Je vais faire un courrier aux différents protagonistes pour leur dire que le rugby ne veut pas entendre ce genre de choses, annonçait,