Un type roux en jean et polo noir orné du logo des Invictus Games discute avec un autre au crâne dégarni, habillé d’une tenue tout aussi décontractée. On esquisse un pas vers ces volontaires pour leur demander le chemin de la tribune de presse. Soudain, une armée de cerbères en costumes-cravate surgit de nulle part et nous intime, d’un regard et d’un geste impérieux, de passer notre chemin, rapidement, merci.
Diable, l’évidence nous foudroie : on a failli parler à des princes. Les deux volontaires en question, qui déambulent dans les allées du stade d’athlétisme de Lee Valley, au nord-est de Londres, sont bien les princes William, héritier du trône, et son jeune frère, Harry.
Harry a fêté ses 30 ans lundi. Et, pour son anniversaire, il s’est offert les Invictus Games. Non, il ne s’agit pas d’un jeu vidéo, mais d’une compétition sportive internationale, ouverte à des soldats blessés, amputés ou malades. Quatre cents athlètes, venus de treize pays, dont l’Afghanistan, se sont ainsi mesurés à Londres pour la première édition de ces jeux, du 11 au 14 septembre, dans neuf sports, de l’athlétisme à la natation en passant par le basket et le volley-ball assis. Pendant ces quatre jours, certains athlètes ont participé à des épreuves aussi différentes qu’une course de 100 mètres ou un match de basket en fauteuil. Chaque épreuve, comme le 100 mètres, était elle-même divisée en plusieurs courses en fonction du type de handicap des athlètes.
De William Ernest Henley à Nelson Mandela
Il y a tout juste deux ans, les Jeux paralympiqu