Menu
Libération
Décryptage

Face au PSG, l'Ajax d'Amsterdam, une légende lessivée

Article réservé aux abonnés
L'équipe qui accueille ce mercredi le PSG en Ligue des champions n'est que la pâle héritière des flamboyantes formations des années 70 ou 90.
Sur le côté gauche de l'attaque de l'Ajax, le Danois Lasse Schöne sera le principal danger pour le PSG. (Photo Olaf Kraak. AFP)
par Johan Tabau
publié le 17 septembre 2014 à 15h58

Pillé chaque année lors de l’intersaison, le légendaire club d’Amsterdam essaiera de faire bonne figure, ce soir face au Paris Saint-Germain, en misant sur son éternel jeu tourné vers l’attaque. Suffisant ? Pas sûr…

Que deviens-tu l’Ajax ?

En évoquant l’équipe amstellodamoise, on ne peut s’empêcher de voir un vieux bougon, du genre qui rabâche tout le temps «c’était quand même mieux avant !». Il a souvent tort sur la forme, mais au fond, il ne raconte pas que des bêtises. L’Ajax d’avant, c’était le feu et la glace, la douceur et la vigueur, un subtil mélange d’attaque et de défense. Le football total. Sans même parler de la bande à Cruyff des seventies, si haut dans les cimes, les Lanciers ont connu des générations hypertalentueuses. Au milieu des années 90, ça puait le football à l’ArenA. Kluivert, Davids, Litmanen… une machine de guerre.

Depuis, c’est le grand creux en Europe. Même si l’Ajax a remporté les quatre derniers championnats des Pays-Bas, la scène continentale apparaît bien trop grande pour le club. L’équipe coachée par Frank de Boer n’est plus sortie des phases de poule depuis la saison 2005-2006 et une élimination illico presto en 8es par l’Inter Milan.

Que vaut cette cuvée 2014-2015 ?

Lors du mercato estival, les Lanciers ont perdu deux éléments essentiels au système de Boer : Siem de Jong et Daley Blind. Le premier, élégant milieu de terrain est allé se mêler à la colonie française de Newcastle, le second, pièce maîtresse des Oranje pendant le Mondial a rejoint Louis van Gaal du côté de Manchester United. Deux départs