«J'vais leur faire avaler leur salive, ils m'dénigrent. Les jacteurs me font rigoler.» Dans son flow, le rappeur Klima voit rouge face aux quolibets de ses détracteurs. Comme beaucoup, il est «rap français à fond» et apprécie le style de «Booba et Rohff». Mais il n'y a pas que les mots que Klima décoche à la vitesse de la lumière.
Klima, c’est Earvin N’Gapeth, «l’enfant terrible du volley français» comme on l’appelle. Souvent pointé du doigt pour son comportement, le réceptionneur-attaquant est l’homme de base des Bleus, qui affrontent le Brésil en demi-finale du Mondial, samedi à Katowice, en Pologne (16 h 40).
Parallèle. Tête de lard pour certains, génie du jeu pour d'autres, N'Gapeth a fait parler de lui lors des précédents Mondiaux, en 2010. Alors âgé de 19 ans, le volleyeur français se frite sévèrement avec son sélectionneur, Philippe Blain. Exclu du groupe. En Afrique du Sud, au même moment, Nicolas Anelka insulte Raymond Domenech, les footballeurs Bleus ne descendent pas du bus de Knysna. Le parallèle est vite réalisé. N'Gapeth se retrouve pris dans la mauvaise vague des sportifs tricolores assimilés à de sales gosses mal élevés.
«C'était une période difficile. Surtout pour ma mère et mes grands-parents. Je ne pourrais pas l'oublier car beaucoup de choses ont été dites sur moi. Mais je me rends compte qu'aujourd'hui ça m'a servi. J'ai grandi. Si ça ne m'arrive pas, j'explose peut-être pas comme j'ai exp