C’est une double gagnante en Grand Chelem mais également une championne dont la personnalité affranchie détonnait d’autant plus qu’elle vient d’un pays dont les sportifs apparaissent souvent corsetés par leur rôle de représentant du régime qui a annoncé qu’elle prenait sa retraite à 32 ans. La Chinoise Li Na, actuellement n° 6 mondiale, lauréate de Roland-Garros en 2011 et de l’Open d’Australie 2014, première Asiatique à remporter un tournoi du Grand Chelem, range ses raquettes. Victime d’une blessure au genou qui lui a fait manquer la tournée américaine de l’été, elle a confirmé sur Sina Weibo, le site de microblogging chinois, l’information qu’avait dévoilée jeudi la chaîne chinoise CCTV.
«N'étant plus en mesure de jouer au même niveau qu'auparavant, […] j'ai pris la décision qui s'impose: arrêter la compétition. Ce que j'ai réalisé (dans ma carrière) dépasse largement tous mes rêves et ma plus grande fierté reste d'avoir apporté de la gloire au pays», a écrit Li Na, qui s'est vu parfois reprocher un manque de patriotisme. Notamment cette année, lorsqu'elle affichait une mine particulièrement renfrognée au moment de recevoir un chèque des autorités du Hubei, sa province natale, pour la récompenser de sa victoire en Australie. Les images de la cérémonie (voir ci-dessous) avaient enflammé les réseaux sociaux chinois. Qui sont également entrés en surchauffe à l'ann