C’est donc sur terre battue que les Français ont choisi d’accueillir les Suisses en finale de la Coupe Davis, fin novembre à Lille. Ah la terre battue, une spécialité si française, les Mousquetaires, Roland-Garros, tout ça, tout ça… Pourtant, en France, la brique pilée est au tennis ce que le steak frites est à la gastronomie. Un mythe. Les tennismen français ne biberonnent pas plus la terre que leurs compatriotes plus sédentaires ne plébiscitent la bavette patate (1). En témoigne la proportion du nombre de terrains en terre battue dans l’Hexagone, qui connaît une chute vertigineuse depuis bien avant que les Gasquet, Simon, Monfils ou Tsonga ne touchent leur première raquette.
Depuis 2002, la France a reçu 16 fois en Coupe Davis. Huit fois elle a choisi la terre battue et huit fois un court en dur. Pour un bilan remarquablement équilibré: 6 victoires et 2 défaites sur chaque surface.
Lors des discussions qui ont abouti au choix de la surface, les précédents douloureux de 1982 (contre les Etats-Unis), 1999 (contre l’Australie), 2001 (contre la Russie) ont certainement titillé les mémoires d’Arnaud Clément (le capitaine de l’équipe de France) et de ses hommes. A chaque fois les Français, qui avaient le choix de la surface, avaient opté pour la terre. A chaque fois, ils s’étaient inclinés. La plus douloureuse de ces défaites étant certainement celle de 1999 puisque les adversaires australiens (le canonnier Mark Philippoussis et le relanceur Lleyton Hewitt) étaient censés être aus