Au pied des Alpes autrichiennes, la chaleur se fait lourde. L'OM vient d'écraser le Bayer Leverkusen en match amical en juillet. Sous le cagnard, les joueurs n'hésitent pas à se foutre torse nu avant de rentrer aux vestiaires. On s'en doutait au vu de ses joues creusées, mais on ne s'attendait pas à cela. André-Pierre Gignac lève le haut et arbore fièrement une sangle abdominale des plus sculptées. Il est loin le temps où le kop parisien entonnait crûment : «Un Big Mac pour Gignac !», où les supporters marseillais accompagnaient ses sorties par une bordée de sifflets stridents…
Gignac fait le pressing, Gignac joue en pivot, Gignac distribue des galettes à ses coéquipiers, Gignac harangue ses troupes. Gignac est partout sur le pré vert et pas que sur son côté gauche. Les supporters marseillais se tiraient souvent les cheveux de le voir constamment s'exiler sur l'aile pour tenter une sempiternelle rentrée sur son pied droit pour une frappe. Le numéro 9 l'a compris et varie désormais les options. La confiance que lui accorde le coach Marcelo Bielsa y est pour beaucoup. «APG» est un affectif et carbure à la confiance. S'il marche sur l'eau depuis le début de saison, c'est aussi parce que le Vélodrome a maintenant des yeux de Chimène pour son attaquant. Et que son nom scandé est devenu le tube incontournable dans les trav