Une fois n’est pas coutume : depuis la reprise du championnat début août, il faut regarder sur un banc de touche pour apercevoir la superstar de Ligue 1, l’aura de l’entraîneur argentin de l’Olympique de Marseille Marcelo Bielsa étant désormais telle qu’elle éclipse le tunnel d’inefficacité que traverse une vedette du calibre de Zlatan Ibrahimovic. Bielsa superstar : pourquoi ? Les résultats ? Si l’OM est aujourd’hui leader de Ligue 1, il le doit au moins en partie au fait qu’il a affronté les cinq derniers du classement lors des sept premières journées.
Et puis les résultats sont l'effet, pas la cause : la preuve que le coach argentin est écouté par des joueurs – les mêmes que la saison passée moins Mathieu Valbuena, l'équipe phocéenne clôturant alors son exercice à la 6e place – sensibles à sa personnalité et à son discours. Après la victoire de mardi à Reims (5-0), l'attaquant Florian Thauvin a levé un coin de voile : «On travaille vraiment beaucoup. Le coach ne nous lâche pas. Il est toujours derrière nous.»
On n'est pas dans la tête des joueurs marseillais, mais on peut risquer l'hypothèse suivante : avec son survêt' à toute heure, sa monomanie du ballon – décrite dans une longue enquête parue dans le dernier So Foot – et son incapacité (du moins apparente) à accepter à la fois le moindre compromis et tout ce qui pourrait relativiser l'importance de son sport, Bielsa incarne le foot. Ou plutôt : le terrain, qu'il vend comme un esp