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Libération
Reportage

Ryder Cup : le golf pour le meilleur et pour le par

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L’Ecosse accueille ce week-end l’épreuve qui oppose l’Amérique à l’Europe.
Victor Dubuisson, 24 ans, seul Français dans l'équipe européenne, vendredi à Glenaegles. (Photo Russell Cheyne. Reuters)
publié le 26 septembre 2014 à 20h36

L’Ecosse n’a pas gagné son indépendance, c’est un fait. Mais elle se console ce week-end en accueillant la finale de la Coupe du monde de foot ! Bon, il ne s’agit pas vraiment de foot, et pas plus d’une finale mondiale, mais tout le reste est là : la ferveur populaire, le gazon, les chants, les cris, les drapeaux, et le sentiment de vivre un moment historique. Tout cela dès 7 heures du matin, ce qui fait vraiment tôt pour un supporteur ayant alterné bière et whisky la veille. Bienvenue à la Ryder Cup.

Il y a une heure, les glaciers du Pléistocène fondaient, déposant sable, gravier et limons dans la jolie vallée de Gleneagles (sud de Perth), au milieu de l’Ecosse. Il y a cinq minutes, des bergers s’amusaient à pousser des cailloux à coups de crosse à travers la lande. Et depuis quelques secondes, le «golf tour», son élite, ses businessmen et ses milliers de spectateurs communient ici, sur l’un des trois parcours de Gleneagles, dans une messe improbable. Depuis 1927, le Nouveau Monde et le Vieux Continent s’affrontent clubs en mains, tous les deux ans (avec un break durant la dernière guerre), alternativement d’un côté de l’Atlantique puis de l’autre. Ce fut d’abord un défi entre Américains et Britanniques, qui entendaient ainsi régler sur le pré des histoires de fraternité contrariée : c’est à ceux qui auraient les nerfs les plus solides, qui épouseraient le plus intimement la terre du duel, qui montreraient où se trouvait le bon côté de l’océan.

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