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Retour sur

Foot : le PSG comme il faut, quand il faut

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Blaise Matuidi célèbre la victoire contre Barcelone. (Photo Franck Fife. AFP)
publié le 1er octobre 2014 à 12h08

En dominant (3-2) dans un match spectaculaire un Barcelone de haut niveau, le Paris Saint-Germain a rassuré après un début de saison chaotique. Retour en trois points sur un match de gala.

Le geste : le tacle de Marquinhos 

On est à la 82e minute et le PSG s’épuise à défendre depuis que Neymar a réduit le score depuis vingt-six minutes. Dans un match dont l’intensité est proche de celle d’une rencontre à élimination directe, les Parisiens, privés de ballons – 63 % de possession pour Barcelone sur les 90 minutes, sans doute près de 70 % dans la dernière minute -, mettent leurs tripes sur la pelouse du Parc, qui pour harceler et étouffer le milieu de terrain catalan, qui pour couper la relation entre Messi et Neymar. Depuis une demi-heure, il y a toujours une tête, un pied ou un tronc parisien pour repousser le ballon. Mais à cette 82e minute, le centre d’el-Haddadi arrive sur le pied de Jordi Alba, quasi seul aux six mètres. Pendant un millième de seconde, le latéral gauche blaugrana a sans doute cru qu’il allait égaliser. Sauf que Marquinhos a jailli pour tacler un ballon que tous les (télé)spectateurs voyaient déjà au fond des buts de Sirigu. Le geste défensif parfait. Symbole de l’abnégation des Parisiens face à une équipe qui a repris cette saison les couleurs de celles qui dominaient l’Europe, il n’y a pas si longtemps (cf l’égalisation de Messi après une phase de jeu complètement barcelonesque).

Le chiffre : 1,65

La taille de Marco Verrati. On imagine la colère de Luis Enrique, le coach de Barcelone, à la mi-temps : prendre sur corner un but de la tête d’un type dont la taille le prédestinait plus à un rôle doublure lumière d’un président à talonnettes qu’à une carrière de footballeur de très haut niveau… Un but symbole des largesses (en l’occurrence, il s’agit de petitesse) défensives d’un Barça qui n’avait pourtant pas pris le moindre but cette saison ? Coupable désigné, le gardien allemand Ter Stegen, qui ne joue que les matchs de la Ligue des champions : totalement passif sur le premier but de David Luiz (qui a quand même le temps de contrôler le ballon, de se retourner et tirer dans la surface, et ça le gardien n’y est pour rien), et auteur d’une sortie calamiteuse sur celui de Verratti. Un Verratti qui n’avait pas planté le moindre but lors de ses 92 précédentes rencontres avec le PSG. C’était le match ou jamais.

L’homme : Edinson Cavani

Sur les réseaux, la blague fusait à peine la fin du match : le PSG a réussi à battre Barcelone sans Zlatan Ibrahimovic et avec Edinson Cavani. Ce qui frappait dans le spectacle qu’offrait le PSG depuis le début de la saison, c’était le niveau individuel des gars, largement en deçà ce que leur CV permettait à leur entraîneur, président ou supporteurs d’exiger. Etait-ce de la suffisance,