Sont-ils taquins, ces boxeurs. Et particulièrement l'Américain Shannon Briggs, quoique le concernant, on peut s'interroger si l'abus de coups n'a pas ruiné définitivement sa santé mentale. A moins que tout ça ne soit qu'une mise en scène, à l'image d'un combat de catch. La scène se passe à Hollywood (en Floride, oui). L'Ukrainien Vladimir Klitschko, champion du monde des poids lourds, se balade tranquillement sur son stand up paddle quand surgit un bateau sur lequel se trouve Briggs. L'Américain brûle depuis des mois de défier Klitschko qui le snobe ostensiblement. «Tout ce que tu feras, je le ferai. Partout où tu iras j'irai, éructe Briggs. C'est moi le champion. Appelle-moi champion.» Puis à l'adresse du pilote du bateau: «Fais des vagues, fais des vagues.» La fin est aussi prévisible que l'était le retour de Sarkozy en politique: Klitschko tombe à l'eau et remonte sur sa planche en lâchant: «Tu as franchi la putain de ligne.»
Briggs est un récidiviste. Cet été, il était déjà allé provoquer Klitschko et jouer le pique-assiette (littéralement) avec l’Ukrainien qui déjeunait tranquillement.
Quelques jours auparavant, il était allé le défier dans sa salle d’entraînement.
Si la présence opportune de caméras lors de ces épisodes peut laisser sceptique de leur caractère entièrement spontané, la rancœur de Briggs contre la famille Klitschko est peut-être plus crédible. En 2010, il avait pris une sévère rouste contre l'